Suite au malheureux incident qui s’est déroulé le vendredi 22 mars dernier à la résidence Bois d’Inde avec le décès brutal du jeune Thomas Rouvel, cette cellule d’écoute s’est tenue avec la ville du Lamentin et l’association ADAVIM France Victimes Martinique à l’antenne de justice et du droit le 22 mars dernier à l’attention des habitants de la résidence.

On se souvient encore de ce qui s’est passé ce vendredi 22 mars dernier à la résidence Bois d’Inde. Dans la soirée, le jeune Thomas Rouvel, 18 ans, a été tué par balle au pied de l’immeuble n°10 de la résidence Bois d’Inde. Un drame qui a plongé tout un quartier et toute une ville dans la plus grande consternation d’autant plus que la victime était décrit comme « un garçon très bien élevé, gentil ».
Suite à ce drame, dans le cadre du CLSPD (Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) de la ville du Lamentin, une cellule d’écoute a été mise en place le 22 mars dernier à l’attention des habitants de la résidence Bois d’Inde dans les locaux de l’antenne de justice et du droit de Bas-Mission.

« Ils se sont retrouvés plus sereins pour avoir partagé avec les autres… »

Cette cellule d’écoute a permis d’offrir aux habitants un espace de parole et d’échanges. Ce besoin recensé par les agents de médiation sociale présents sur le terrain quelques jours après les faits s’est révélé être de suite une priorité pour la ville du Lamentin. Ceci afin de permettre aux résidents de Bois d’Inde d’évacuer leurs ressentis suite à ce drame dont ils ont été les témoins indirects.
Passablement choqués par la mort tragique du jeune Thomas Rouvel dans des circonstances qui restent à éclaircir, ils ont été nombreux à s’être déplacés afin d’évoquer leur mal être.
La rencontre a été menée Mariette Rieux, psychologue clinicien de l’ADAVIM France Victimes Martinique.
« Pour nous, il s’agissait d’aider les gens à sortir de l’état de cataclysme dans lequel ils étaient depuis cet évènement, à les aider à mettre un mot sur ce qu’ils ressentaient, à partager leurs ressenti » a expliqué Mariette Rieux. « C’était aussi l’occasion pour leur proposer un cheminement, un suivi pour surmonter cette épreuve. D’ailleurs, certains d’entre eux étaient déjà dans un état post-traumatique, puisqu’il s’agit d’un évènement traumatisant… »
Et il semble que cette rencontre ait fait le plus grand bien aux habitants de Bois d’Inde qui étaient présents.
« Oui, on a abouti et on est arrivé à l’objectif qu’on voulait atteindre » a confirmé Mariette Rieux. « Les gens nous en ont remerciés. Ils se sont retrouvés plus sereins pour avoir partagé avec les autres et pour avoir compris que c’est un état intermédiaire qui va s’atténuer, même s’il y a des risques des fois que cela s’aggrave. Mais avec un suivi individuel, cela devrait s’arranger… Les gens pourront alors venir séparément, sauf s’il s’agit d’enfant mineur ayant besoin de la présence des parents. Mais en principe, c’est individuel et de leur propre initiative… »

Qu’est-ce que l’ADAVIM ?

L’ADAVIM (Association Départementale d’Aides aux Victimes et de Médiation Pénale de Martinique) est une association d’aide aux victimes d’infraction pénale qui a été créé 2005 et dépend de l’INAVEM (Institut National d’Aide aux Victimes et de Médiation), à savoir la fédération nationale des associations d’aide aux victimes. Depuis le 22 février 2018, l’ADAVIM est devenue ADAVIM France Victimes Martinique. Les missions de l’association sont toujours l’accompagnement sur le plan juridique, sur le plan psychologique également sur le plan social. L’ADAVIM France Victimes Martinique prend en charge les personnes du début de la procédure jusqu’à l’audience, si il y en a une. L’association peut intervenir aussi pour les catastrophes naturelles, les accidents de la circulation et toutes autres violences en toute confidentialité et en toute gratuité.