La ville du Lamentin, riche d’une histoire pluriséculaire, conserve sur son territoire de nombreux sites et monuments témoins de son passé. Ces lieux racontent à leur manière la naissance, le développement et l’identité de la commune. En parcourant ses quartiers, ses rivières et ses mornes, on découvre un patrimoine vivant, à la croisée des mémoires amérindiennes, coloniales, industrielles et contemporaines.

L’église paroissiale Saint-Laurent

Eglise Saint Laurent extérieur

Située au cœur du bourg, l’église Saint-Laurent occupe depuis le XVIIe siècle une place centrale dans la vie religieuse et sociale du Lamentin. Reconstruite et restaurée au fil des siècles, elle incarne l’héritage de la première chapelle édifiée à Durocher en 1687. Sa façade sobre et ses lignes classiques en font un lieu emblématique du centre-ville.

L'arbre de la liberté (Neg' Mawon)

l'arbre de la liberté neg mawon

Située à Place d’Armes, la sculpture monumentale connue sous les noms de Nèg Mawon ou Arbre de la Liberté est l’œuvre de Joseph Sainte‑Croix René‑Corail (Khokho), conceptualisée puis achevée avec la collaboration de Alberto Lescay Merencio. Installée en mai 1998 à l’occasion du 150ᵉ anniversaire de l’abolition de l’esclavage, la pièce est à la fois un arbre stylisé et un homme, unissant deux symboliques puissantes : celle de l’arbre sacré en Afrique, et celle du marron en rébellion.

Le tronc de bronze, ornés de masques représentant des divinités égyptiennes, africaines et amérindiennes, souligne l’héritage métissé du territoire caribéen. Les entailles visibles évoquent les blessures infligées aux esclaves, tandis que la corde symbolisant les chaînes rappelle l’univers carcéral et la torture subi·e·s. Les branches en expansion incarnent l’émancipation et l’espoir d’un peuple qui s’est libéré de ses liens.

Cette œuvre mémorielle marque un tournant dans la reconnaissance publique des résistances esclavagistes en Martinique. En incarnant à la fois la mémoire, la douleur et la libération, l’Arbre de la Liberté invite à la réflexion, au respect et à la transmission des valeurs de résilience, de dignité et de liberté aux générations futures.

La fille aux lamantins

La fille aux lamantins de jour

Érigé à proximité de l’hôtel de ville, ce monument rend hommage aux lamantins, mammifères aquatiques aujourd’hui disparus, qui ont donné leur nom à la commune. Symbole de mémoire écologique, il incarne également l’attachement du Lamentin à ses racines naturelles et culturelles.

Fresque KhôKhô

Fresque Khokho René-Corail Réalisée par l’artiste Joseph Sainte-Croix René-Corail, plus connu sous le nom de Khokho, cette fresque monumentale habille le mur du cimetière du Lamentin. Véritable œuvre d’art à ciel ouvert, elle rend hommage à l’histoire du peuple martiniquais, à ses luttes, ses traditions et ses figures emblématiques. Par son style expressif et engagé, Khokho y déploie une mémoire visuelle collective, offrant aux passants une lecture artistique de l’identité locale. La fresque est devenue un repère culturel et un symbole de transmission intergénérationnelle.

Le marché couvert

marché couvert de nuit

Lieu de vie, de commerce et d’échanges, le marché du Lamentin est une institution pour les habitants. Il perpétue une tradition vivante, celle d’une économie de proximité et de rencontres entre producteurs, commerçants et consommateurs. Sa fréquentation illustre la vitalité du bourg historique.

Les sites historiques du Lamentin ne sont pas de simples monuments. Ils sont les témoins vivants d’une ville qui a su, au fil des siècles, se réinventer sans jamais oublier ses racines. Ils font partie intégrante de son identité, et continuent d’inspirer les générations futures.